L’aéronautique donne des ailes à l’emploi
mardi 28 janvier 2014, par
Article publié par le journal "metronews" dans son édition du 20 janvier 2014.
Tout le tissu aéronautique français se prépare à recruter massivement cette année. En jeu, des postes d’ingénieur, mais aussi de technicien sur les chaînes de production.
Depuis quelques années, le secteur de l’aéronautique ne connaît pas la crise. Selon les estimations du Gifas (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), près de 13 000 recrutements par année étaient attendus entre 2011 et 2013.
Et cela ne semble pas près de s’arrêter, grâce à la bonne santé des petites et grandes entreprises du secteur. « Il existe aujourd’hui un fort besoin en profils qualifiés, que ce soit pour des ingénieurs d’études, des ingénieurs systèmes, ou des spécialistes en structures ou en thermomécanique », affirme Olivier Fourure, le directeur de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae) à Toulouse. Car l’aéronautique est avant tout un secteur d’innovation ultra concurrentiel, qui doit rester à la pointe des nouvelles technologies. « Les formations les plus demandées sont les masters en Management de grands projets (en parte nariat avec HEC), en Aeronautical Maintenance and Support, en Embedded Systems (en partenariat avec l’Enseeiht) ou en Structures aéronautiques et spatiales », précise l’Isae.
Mais ce n’est pas tout puisque les profils bac à bac +2 sont également recherchés : « Aujourd’hui, 43 %des recrutements se font à des postes d’opérateur », affirme Laurent Couppechoux,responsable communication au CFA des métiers de l’aérien. Et, parmi eux, les titulaires d’un bac pro systèmes, d’un bac pro aéronautique ou d’un bacpro Avionique et informatique tirent leur épingle du jeu.
Une voie de reconversion
« Il existe des besoins sur toute la famille des métiers de la maintenance, pour des postes de mécanicien d’avion ou d’hélicoptère, de mécanicien moteurs, d’électricien et de câbleur aéronautique », précise Laurent Couppechoux. Au sein de la filière, deux métiers seraient même en tension : la profession d’agent de vente en centre d’appels - souvent boudée par les jeunes - et le métier de technicien logistique, qui est chargé d’alimenter les chaînes de montage. « On voit de plus en plus de salariés de l’automobile effectuer une reconversion, car on s’aperçoit que leurs compétences ne sont pas si éloignées du secteur de l’aéronautique », constate Laurent Couppechoux.