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Un aéro-club pour apprendre les métiers de l’aérien

jeudi 3 avril 2014, par Didier PERRAULT (IEN)

Sur la plateforme de Toussus, l’aéro-club Camille Georges Jousse permet aux apprentis du CFA des métiers de l’aérien de concrétiser leur apprentissage en travaillant sur les avions de la flotte. Le projet pédagogique ne s’arrête pas là : s’ils entretiennent les six avions, les apprentis les pilotent aussi.

Article publié par Fabrice Morlon sur le site Aerobuzz

Comme dans les CFA des métiers de la restauration, où les apprentis s’entraînent dans le cadre réel d’un restaurant, il fallait un aéro-club pour permettre aux apprentis du CFA des métiers de l’aérien de se former dans des conditions réelles.

C’est ainsi que l’Association pour la formation aux métiers de l’aérien (AFMAE) a développé, en marge du CFA, un aéro-club sur la plateforme de Toussus-le-Noble pour permettre à ses apprentis de s’exercer dans des conditions réelles d’avions opérationnels. En 1996, Jacques Lumbroso, Délégué Général de l’AFMAE et Philippe Odéon, formateur au CFA, partent à la recherche d’un avion à remettre en état dans le cadre d’un projet pédagogique. Ils ramènent de leur quête un Rallye 100, acheté aux enchères à Etampes pour 15000 francs de l’époque. C’est ainsi que naquit l’aéroclub Camille Georges Jousse, du nom du mécanicien, pionnier du ciel, héros de deux guerres qui avait pour devise “l’ouvrier est aussi grand que le chef.”

En 2014, 40 apprentis sont inscrits pour préparer le PPL (Private Pilot License), dont 5 filles. L’aéro-club compte 150 membres et effectue annuellement près de 1600 heures de vols. En formation en Bac pro aéronautique, les « apprenants » peuvent mettre leurs compétences au service de la flotte de l’aéro-club dès leur deuxième année. Ils sortent ainsi du hangar où ils travaillent d’habitude sur des moteurs et des avions, fonctionnels mais statiques, pour appréhender le cœur de leur métier. Sur des avions simples, ils apprennent la rigueur et mettent concrètement en application le leitmotiv du CFA des métiers de l’aérien : priorité à la sécurité des vols.

Car tous sont concernés par la sécurité des vols, et les apprentis en premier lieu : ils vérifient eux-mêmes leurs travaux et réparations, en vol. La flotte de l’aéro-club, composée de cinq PA28 et d’un Rallye MS880 est un véritable laboratoire pour le CFA qui a décidé par ailleurs d’intégrer le BIA à la formation du Bac pro. « Le BIA permet d’avoir des bases solides. Avec 99% de réussite, les élèves font preuve d’assiduité, ce qui conforme bien que les métiers de l’aérien sont des métiers passion » explique Hervé Wlazly, formateur responsable du plateau technique du CFA.

Mais l’aéro-club ne se contente pas de donner aux apprentis l’accès aux moteurs des avions : il leur donne aussi des ailes. Le CFA offre la possibilité à l’ensemble de ses apprentis de passer un brevet de pilote dans le cadre de l’aéro-club. Pour un tarif en dehors de toute concurrence (66€ l’heure sur Rallye et 88€ sur PA28, l’instruction étant gratuite), l’aéro-club forme au pilotage les futurs mécaniciens et tous les apprentis et membres du CFA qui le souhaitent. « C’est une formidable opportunité pour motiver les apprentis mais également un lien entre personnel navigant et personnel sol : les apprentis connaissent ainsi les principes et les contraintes du pilotage, en plus d’être capables de contrôler leurs travaux lors d’un vol d’essai » explique Alain Vilette, président de l’aéro-club qui poursuit : « Chaque heure travaillée sur le temps libre de l’apprenti est convertie en heure de vol. Cela nous permet de motiver les jeunes mais également de les remercier pour le travail fantastique qu’ils font. »

« On s’est aperçu également que le lien apprenti-maître d’apprentissage s’en trouve renforcé. On cherche à donner du sens à ce que font les jeunes et à les faire gagner en estime de soi. En somme, tout ce que souhaitait Camille Georges Jousse ! » complète Eric Schaeffner, instructeur en charge de la maintenance.

Le CFA va bientôt travailler à la restauration d’un T-6, donné par Air France à l’association France DC-3 pour le présenter en vol lors des meetings aériens. Les apprentis du CFA se prennent déjà à rêver que, après sa remise en état, ils pourront goûter aux joies de l’avion de chasse… Mais pour l’heure, ce sera dans les prochains mois un nouveau Piper sur lequel les apprentis pourront travailler et voler, qui viendra compléter la flotte des six avions de l’aéro-club.


Voir en ligne : Aerobuzz

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