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Des expériences lycéennes à l’épreuve des contraintes spatiales

lundi 25 janvier 2016, par CIRAS-Dijon

Les projets de cinq lycées ont été sélectionnés pour embarquer à bord de l’ISS avec l’astronaute Thomas Pesquet, fin 2016. Le 3 novembre dernier, les élèves ont passé leur revue de conception devant les experts du CNES et de l’ESA. Prochaine étape : prouver l’adaptation de leur protocole à la réalité des contraintes spatiales !

Trois des cinq lycées sélectionnés à l’issue d’un appel à projets lancé début 2015 par le CNES ont proposé de faire pousser des plantes en impesanteur. Des graines de moutarde pour le lycée Charles de Gaulle de Dijon (21), des graines de soja pour le Lycée Léon Blum du Creusot (71) et des lentilles pour le Lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens (31). Des plantes différentes, mais des problématiques communes : comment éclairer et hydrater la graine ? Comment la fixer sans entraver sa pousse ? Et d’ailleurs, dans quel sens va-t-elle pousser hors gravité ? Chacun a émis des hypothèses, développé des expériences pour les éprouver. Pour voir comment la graine grandit en microgravité, les lycéens de Léon Blum en ont placées dans un ballon-sonde mais aussi dans un dispositif de leur invention : une boîte fixée sur un bras rotatif dont le mouvement annule la gravité.


Limitations


« Tous ont développé des solutions ingénieuses et pertinentes, dans une réelle démarche scientifique, se félicite Claire Edery-Guirado, responsable du service Jeunesse et acteurs de l’Education du CNES. C’est pourquoi nous en avons retenus autant ! » . Reste à adapter les protocoles aux contraintes de l’ISS. Sébastien Rouquette, chargé de la préparation des expériences au Cadmos, le Centre d’aide au développement des activités en Micropesanteur, rappelle les limites de la mission : le poids cumulé des 5 expériences est restreint à 2 kg et Thomas Pesquet ne pourra leur consacrer que 2 heures de travail durant les 6 mois de sa mission.


Motivation


Pour le Lycée de la Mer de Gujan-Mestra (33), qui veut tester la croissance d’un cristal, la déconvenue est de taille : leur protocole prévoit de verser 350 ml d’eau à 50°C sur le cristal-souche. « Vous ne pouvez compter que sur 120 ml d’eau et la sécurité interdit toute variation de température ou de pression », rappelle Sébastien Rouquette. Elisa reste cependant confiante dans les ressources de sa classe de Terminale, mixant les spécialités SSI et SVT : « On se retrouve face à une grosse difficulté. Mais ça n’en est que plus motivant. On ne va pas reculer, il faut y arriver ! »


Enjeux


Charles, Lucas, Antony et Michaël, en Première au Lycée Lachenal d’Annecy (74), affichent la même détermination concernant l’aboutissement de leur expérience sur des enzymes. « Hydrater le produit gélifiant contenant les enzymes se révèle compliqué », admet Lucas. « Mais il faut que notre expérience vole, assène Michaël. Elle peut répondre à des problématiques liées à l’assimilation des médicaments. »

L’enjeu dépasse de fait les seules classes directement impliquées. Leurs expériences peuvent être reproduites dans n’importe quel établissement et les résultats comparés en direct avec ceux de l’ISS. « C’est tout l’intérêt de cette campagne, se réjouit Slavomir Zdybski. Responsable ESA des activités éducatives à bord de l’ISS, il se montre confiant quand à la réussite des projets. « Les présentations ont prouvé la qualité de l’approche scientifique et la capacité d’observation des ces élèves. Ils vont s’adapter aux conditions de sécurité et faire voler leurs expériences. »


Une démarche appliquée


Baptiste, Pierre-Elie et Antoine, en Terminale au Lycée Leon Blum du Creusot, auront quitté le lycée quand leur expérience volera. Peu importe assurent-ils. « Nous travaillons dessus depuis l’an dernier, c’est notre projet PPE pour le Bac et cela nous a déjà beaucoup apporté, assure Baptise. C’est un objectif motivant, concret et, surtout, un travail en équipe. » Une satisfaction partagée par les enseignants. Leur professeur de Physique-Chime, Frédéric Helias, se félicite ainsi d’avoir pu participer à ce projet. « C’est un formidable support pour faire de la physique appliquée et pour travailler en interdisciplinarité avec les collègue de SSI, SVT, mathématiques et d’anglais. »


Voir en ligne : Article d’origine

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